Capsulite de l’épaule
Pièges diagnostics et traitements
La capsulite de l’épaule est un diagnostic souvent évoqué par les médecins, chirurgiens et rééducateurs. Sa définition est claire, et pourtant elle est parfois diagnostiquée par excès et à tort. Le terme de capsulite cache souvent un autre problème qu’il est important de dépister.
Le CMEM vous en parle.
Qu’appelle-t-on une capsulite de l’épaule ?
La capsulite (ou capsulite rétractile) est une rétraction de la capsule articulaire de l’épaule. Elle provoque des douleurs et une raideur de l’épaule.
Le diagnostic est clinique. Il est marqué par des douleurs d’épaule prédominant la nuit, et une raideur de l’épaule surtout en rotation externe (bras vers l’extérieur).
La capsulite peut être idiopathique, c’est-à-dire survenir sans cause retrouvée, mais on retrouve le plus souvent une cause initiale : un traumatisme ou une chirurgie.
Certaines pathologies favorisent la survenue de la capsulite : le diabète ou les problèmes de thyroïde par exemple.
L’évolution naturelle de la capsulite se fait en 2 phases :
La phase chaude : où la douleur prédomine, et la raideur s’installe
Et une phase froide : où la raideur est au premier plan
Quel est le traitement d’une capsulite rétractile ?
Le traitement est médical.
Dans les traitements possibles nous retrouvons les anti-inflammatoire locaux ou généraux.
Les infiltrations sous acromiales ou intra articulaires de corticoïdes retards, parfois même une infiltration du nerf supra scapulaire.
La capsulodistension radiologique est aussi parfois employée, où la capsule est distendue par l’injection d’un produit sous pression dans l’épaule.
Le point principal de la rééducation est probablement le stretching de l’articulation de l’épaule : grâce à une rééducation par kinésithérapie, mais aussi grâce à une autorééducation pluri-quotidienne.
L’evolue est néanmoins parfois longue mais favorable dans la grande majorité des cas en 12 à 18 mois.
Doit-on opérer une capsulite rétractile de l’épaule ?
Non une capsulite rétractile ne s’opère pas, car l’évolution est favorable avec la rééducation et le temps (parfois 18 mois).
On discutera en revanche d’opérer des lésions associées telles que les ruptures de tendons de la coiffe dans un second temps, une fois la raideur soignée par la rééducation.
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2 Commentaires
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Bonjour Docteur,
J’ai 66 ans, au début de ma retraite, en 2020 puis en 2021, j’ai du faire face à une capsulite bilatérale. Il en subsiste des douleurs surtout pendant une activité sportive d’où une moindre qualité de vie. Le radiologue m’a dit que j’ai un trou dans le tendon et qu’une opération n’est pas nécessaire. La crainte est que les symptômes reviennent en force. Pouvez vous m’éclairer ?
Maryvonne
Lille
Bonjour,
les capsulites sont effectivement parfois secondaires à des pathologies de la coiffe (type ruptures).
Il vaut mieux vous assurer avec un chirurgien de l’epaule qu’il n’est effectivement pas necessaire d’intervenir.
Cordialement,
Dr Salabi